Traqué...encore...

Animals Messages : 37 Date d'inscription : 10/05/2011 Age : 32

Il commençait à se faire tard: il était 21:45. Alekhsis marchait tranquillement sur le trottoir, au bord d’un grand boulevard très fréquenté dans Old City. Le jeune homme n’avait pas de destination précise. En fait, son seul but était de rester le plus longtemps possible hors de chez lui. En effet, il vivait dans une famille d’accueil. C’était comme un genre d’orphelinat, mais à plus petite échelle, et moins glauque que le stéréotype de l’orphelinat. Alekhsis détestait où il vivait. Cependant, ce n’était pas de la haine ou du mépris qu’il éprouvait envers ceux qui l’hébergeait, mais plutôt une crainte. Ayant pris le temps d’analyser comment ils agissaient, et comment ils pensaient, il avait fini par découvrir qu’ils n’auraient pas été capable de digérer sa particularité : ses 6 vecteurs. Ces vecteurs étaient des bras fantômes. C’est comme des excroissances de son esprit. En tant que pianiste depuis l’âge de 4 ans, avec le temps, Alekhsis avait découvert une utilité provenant de ses vecteurs et put jouer des pièces qui, en temps normal, se jouaient avec deux personnes sur un même piano. Malheureusement, depuis la mort de ses parents, tués par ceux qui voulaient s’en prendre à lui, il a été trimballé d’une famille d’accueil à une autre. La raison de son changement de lieu d’habitation était à cause de la peur et de la répugnance envers son don; ou sa malédiction — car en un cas, ses bras ont déjà servi à tuer, mais cela, il ne s'en souvient plus, il était très jeune à ce moment-là.

Bref, Alekhsis se promenait comme ça, sur le grand boulevard. Soudain, son dos (au niveau des omoplates jusqu’au milieu du dos) commençait à chauffer : mauvais pressentiment… Alekhsis s’arrêta et regarda discrètement autour de lui. Il ne semblait pas y avoir de danger, mais pourtant, son dos lui chauffait un peu plus. Mais où était le problème? Le jeune homme continua sa route pendant deux trois pas puis s’arrêta net et regarda derrière lui. Il avait cru apercevoir quelqu’un qui le suivait, mais cette dernière s’est retournée rapidement comme pour ne pas perdre sa couverture. Mais Alekhsis n’était pas dupe. Seulement, il venait de réaliser qu’il y avait quelqu’un qui le suivait. Ainsi, Alekhsis se remit à marcher, mais un peu plus vite. Son dos lui faisait toujours mal, mais la douleur était supportable. Il n’en restait pas moins qu’il était toujours suivit. Il regarda une dernière fois derrière lui pour confirmer ses doutes, puis il partit en courant. Mais qui était cette personne? Que lui voulait-elle?

À peine s’était-il posé la dernière question qu’il vit une autre personne louche devant lui. Et merde! Il fallait penser vite. À droite, une ruelle. Parfait! Alekhsis fonça et essaya de se trouver une planque le plus rapidement possible. À la seconde où il s’était accroupi derrière une montagne de poubelle qu’il entendait des pas qui approchait. Probablement deux personnes. Mais pourquoi? Son cœur cognait fort dans sa poitrine et Alekhsis fit tout pour réduire au silence son souffle. Il demeura fixe regardant droit devant lui espérant être bien caché. Alors qu’il s’y attendait le moins, il fit la jambe d’un de ses poursuivants. Il n’avait pas pu empêcher de pousser un hoquet d’effroi, ce qui avait attiré l’attention de l’homme en noir. Alors que ce dernier avait pointé un pistolet sur lui, Alekhsis poussa un cri et un des bras-fantômes d’Alekhsis lui coupa le bras de l’homme qui tenait le flingue. L’homme avait poussé un cri tellement effroyable qu’il effraya Alekhsis d’avantage et l’homme fut projeté violemment sur le mur en brique derrière lui. Le second voulut faire la même chose, mais les bras-fantômes de l’adolescent, hors de contrôle, coupa et le bras qui tenait le flingue et l’homme lui-même, au niveau de l’abdomen. En vie pour quelques minutes, Alekhsis n’avait plus que la vision d’horreur d’un demi cadavre coulant de sang avec les tripes presque éparpillé sur le sol froid et sale. Alekhsis reprit sa course. Pour l’instant, seul sa survie comptait. Il avait malheureusement dû en neutralisé brutalement un autre — quoi que mort lui aussi — Mais plus rien après. Le jeune homme se cacha donc dans d’autres poubelles, toujours sur le qui-vive jusqu’au lendemain matin, lorsqu’il entendit quelqu’un…

Il était à peine neuf heures quand je quittais le Sanctuaire. J'avais envie de me balader, aller près de l'eau, il faisait beau, autant en profiter. J'étais en train d'avancer sur le boulevard plein de personnes allant à leur travail. Je décidais d'emprunter un raccourci. En tournant dans une petite ruelle à droite, on pouvait rejoindre le parc en moins de 5 minutes, je l'avais déjà il y a peu de temps. Cette ruelle n'était jamais fréquentée, et était un peu glauque, surtout le soir. Mais en pleine journée, on ne craignait rien.
Je pris donc cette petite ruelle, je fis quelques puis me stoppai. Il y avait deux personnes allongées, avec une tache sombre près d'eux. Je m'approchais encore un peu, et vu avec effroi qu'elles avaient été tué. Je retins un hoquet de stupeur. Qu'est-ce que je devais faire? Appeler la police serait la meilleure solution. Je détournais mon regard de leur corps, et j'allais faire demi-tour, quand j'entendis un bruit provenant des poubelles, qui se trouvaient un peu plus loin.
Malgré tout, je m'approchais. Ce n'était surement rien. Je continuais de m'approcher, mais il n'y avait rien. Je fis encore quelques pas vers ce tas de poubelles, ne faisant pas attention à l'odeur forte qui s'y dégageait. Et ce ut à cet instant que je le vis. Un garçon était caché parmi les poubelles. Je crus au début qu'il était mort, mais il ouvrit soudainement les yeux.
- Est-ce.... ça va ?? demandais-je.

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À la vue de cette inconnue, ses bras-fantômes, invisibles aux yeux de cette inconnue, s’étaient lancés dans sa direction, mais s’arrêtèrent net face à elle, les mains prêtes à la saisir. Il y avait un mélange de peur et de colère dans ses yeux. Toutes sortes de questions lui traversaient l’esprit. Qui était-elle? Que lui voulait-elle? Était-elle avec eux? Alekhsis la dévisagea, essayant de trouver un quelconque piège dans son langage corporel. Elle semblait juste surprise de le voir là, dans les poubelles. Après un long moment de silence, il finit par briser le silence et lui demanda d’une voix presque chuchotée, sans répondre à sa question :

— Es-tu un des leurs?

Pour le moment, c’était la question la plus importante dans les priorités. Seul la réponse allait décider du sort de l’inconnue.

Je fronçais les sourcils. Je ne comprenais pas du tout de quoi il voulait parler. Un des leurs ?!!Parlait-il du Sanctuaire? D'Helen? Ou d'autres choses? La Cabale peut être ?
-Euh, non...
C'est la seule réponse que je pouvais dire. Il avait l'air tellement terrorisé, apeuré.
Je le dévisageai encore quelques secondes, puis repris la parole.
-De qui parles-tu ?

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Non… non? Elle ne semblait pas comprendre sa question. Peut-être qu’elle n’était pas de leur côté finalement? Mais du coup que c’était une tactique pour l’embobiner? Il fallait rester sur ses gardes. Après un long moment de fixation, elle lui demanda de qui il parlait. D’un côté, elle devait très bien cacher son jeu, mais d’un autre, elle pouvait très bien ignorer ce dont il parlait. Il lui répondit sur le même ton chuchoté :

— Les hommes en noirs… des flingues… silencieux… me tuer… je ne sais pas…

Toujours sur le qui-vive, il essayait d’en dire le plus possible en disant moins. Il ignorait qui était l’inconnue qui ne semble rien savoir de ce dont il parlait, mais il fallait continuer de douter. Tous vecteurs toujours sortis, ses six mains invisibles étaient en suspens autour de la jeune femme.

''flingues'';''silencieux''; "tuer' !! Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Était-il en train de délirer ? Peut être avait-il eu de graves ennuis ? Après tout , ça pourrait expliquer les deux cadavres, et son état. Ces hommes ont voulu l'attaquer, il s'est défendu, et depuis il est là, en train de se cacher. Mais comment aurait-il pu tuer ces deux hommes, armés, tout seul ?
Je le regardais encore une fois, puis parlai :
- Non, je ne suis pas avec eux. Je n'ai rien à voir avec ces hommes.
J'hésitai à lui dire que j'étais du Sanctuaire, et je ne voulais pas utiliser mon don pour savoir si c'était également un anormal. Je me mordis la lèvre, puis lui posa la question qui me trottait dans la tête :
- Est-ce que tu es ... un peu spécial ??

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L’adolescent eut à présent un tracas en moins sur les épaules : elle n’avait rien à voir avec ces hommes qui le poursuivaient. Bien qu’une parcelle de doute se manifestait dans son esprit, il voulait bien la croire. Elle paraissait sincère. Il baissa un peu sa garde et rapprocha ses vecteurs plus près de lui, mais toujours sur la défensive. Il remarqua qu’elle parut hésiter un moment puis lui demanda s’il était «spécial». Alekhsis fronça les sourcils. Ce genre de question était un peu dangereux. Si elle se doutait qu’il possédait un don, c’était une possibilité qu’elle agisse sous couverture pour l’attirer dans un piège. Mais ce n’était que spéculation. Il fallait analyser tout en détail.

— Tu entends quoi par «spécial»?

Je sentais qu'il se méfiait encore, et il avait raison, j'en ferais surement de même. Je ne savais comment dire ça! Devais-je être franche ? Il était peut être dangereux ! Je le regardais, il attendait ma réponse.
-Euh... Est-ce que tu ... as un Don ? Que les autres n'auraient pas ? Ne t'inquiètes pas, je ne te veux pas de mal. Je suis, moi aussi, ''spéciale''.
Je ne sais pas si c'était une bonne idée de dire ça, mais j'avais pensé que ça pourrait peut être le convaincre que je ne lui voulait rien de mal.

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Un don… Est-ce que ses vecteurs pouvaient être considérés comme un don? Avec ce qu’il a pu faire, difficile à dire. Elle ne lui voulait aucun mal. C’était facile à dire, mais il fallait faire un choix, en prendre et en laisser tout de même. Malgré la nuit d’enfer qu’il a vécu, il pourrait quand même voir du bon autour de lui. Bref, selon ses dires, elle était aussi «spéciale». Ça par contre, ça avait attisé sa curiosité. Elle aurait aussi un don quelconque? À la lumière de ce qu’elle venait de lui dire, n’était-ce pas une preuve de bonté? Les bras-fantômes d’Alekhsis se contractèrent totalement dans ses vertèbres. Elle semblait digne de confiance. Il se leva doucement gardant une distance raisonnable pour ne pas effrayer l’inconnu. Il baissa les yeux et dit doucement :

— Oui… j’ai un don… Si l’on peut dire ça…

À cette dernière phrase, Alekhsis fondit en larmes, tombant sur les genoux, regardant le sol. Il venait de se rappelé qu’il avait enlevé deux vies. Il avait tué presque de sang-froid. Il revit dans sa tête les images d’horreur. Il était un meurtrier maintenant…

— Je les ai tués! Mais je ne voulais pas! Ils avaient des flingues et…

À présent, Alekhsis était totalement inoffensif. Il était épuisé, puisqu’il n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit. Mais maintenant qu’il avait tué, comment allait-il vivre avec cette souillure?

— Je suis maudit...

Il venait d'avouer qu'il les avait tué, mais cela ne me fit pas peur. Je m'agenouillais à côté de lui.
- Ne dis pas ça. Tu devais te défendre, c'est normal. ça pourrait arriver à n'importe qui.
Il continuait de pleurer. Il me faisait de la peine. J'avais moi même réagi comme ça avant.
Il devait être choqué, mais lorsque l'on a peur, on ne contrôle plus rien, et ça, je le savais. J'hésitais à encore me rapprocher de lui, pour essayer de le réconforter . Et si il ne contrôlait pas encore son don? Pouvait-il me blesser sans le vouloir ? D'ailleurs, j'étais curieuse de connaître son don. Il devait être puissant pour pouvoir tuer deux hommes.
- Tu connais le Sanctuaire ?

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Elle essayait de le réconforter par ses paroles. Finalement, elle devait avoir plus peur de lui que lui avait peur d’elle. Après tout, c’est normal, qui voudrait approcher un meurtrier? Mais après tout, comme elle le disait, il devait se défendre et que ça aurait pu arriver à n’importe qui. Vraiment? Intérieurement, Alekhsis n’était pas d’accord. Les conditions étaient trop absurdes pour que n’importe qui soit dans sa situation. Mais peu importe, il n’en dit rien. Il renifla, essayant d’essuyer ses larmes du mieux qu’il put. Puis regarda l’inconnue avec une mine de ne pas comprendre :

— Le sanctuaire? Non, je ne sais pas. C’est quoi?

Il n'avait jamais entendu parler des Sanctuaires. Je réfléchis quelques instants à la manière de formuler tout ça.
-C'est un endroit, où... il y a beaucoup de personnes comme toi et moi.
Il fronça les sourcils, et je continuais l'explication.
- D'ailleurs, il n'y a pas que des personnes. Tout sortes d'êtres vivants...qui sont un peu... différents des êtres normaux.... Et plusieurs personnes nous aident. A contrôler nos dons, à nous sentir mieux.
Il continuait de me regarder avec de grands yeux.
- ça fait presque deux ans que j'y suis. Ils sont gentils, pas comme ceux qui te recherchaient....

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Il écouta ce qu’elle avait à dire. Bien qu’encore un peu sous le choc, ce qu’elle lui disait semblait plutôt intéressant. Ainsi, finalement, il n’était pas le seul qui avait l’impression d’être seul au monde à cause d’une particularité hors du commun. Il y en avait d’autre. Et apparemment, elle semblait bien s’y connaître vu le temps qu’elle y a passé.

— C’est bien ce qui m’inquiète… Ceux qui en avait après moi, j’ignore qui ils sont ni ce qu’ils me veulent… Mais pourquoi envoyer des hommes armés?

Il fit une pause.

— D’ailleurs, j’ai ma famille d’accueil qui doivent être à ma recherche aussi… Mais je ne veux pas y retourner…

Les hommes qui étaient à sa recherche étaient surement des Hommes de la Cabale, je ne voyais pas d'autres solutions.
-Tu sais, tu peux y vivre au Sanctuaire. Il y a beaucoup de chambre, il y a tout ce qu'il faut.
Il semblait intéressé par ce que je lui apprenais au sujet du Sanctuaire. Après tout, ça se comprenait. Il avait du penser pendant des années qu'il était seul au monde, et un jour il apprend, qu'il y existe des endroits, où sont réunis des personnes, des phénomènes qui sont comme lui.
- Au Sanctuaire, on peut t'aider... Tu es nourri, logé...
Je le regardais, pendant qu'il semblait réfléchir. Aller au Sanctuaire, était surement la meilleure solution, pour qu'il contrôle son don, dont je ne savais toujours rien. Je savais bien que c'était un choix difficile à prendre....

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Il pourrait y vivre, au Sanctuaire? Pour un instant, cette simple mention le lassa, car cela signifiait de déménager encore. Puis qu’il avait souvent changé de famille d’accueil, changer de lieu était psychologiquement épuisant. Mais si l’on voyait la proposition d’une autre manière, oui, il déménagerait encore, mais dans un lieu où il n’aura pas à cacher sa particularité, de même qu’il aura l’occasion à améliorer son contrôle, pour les cas de danger. Mais ce qu’il le séduisait le plus, était qu’il ne serait plus seul. Il ne vivrait pas dans la différence par rapport aux autres, mais dans la ressemblance par rapport à ceux qui vivent dans ce fameux Sanctuaire.

— Je veux bien y aller, mais faudrait déjà que je fasse mes valises, que j’aie une attestation d’adoption — car je vis en famille d’accueil — et…

Il voulait faire la mention des meurtres qu’il avait causés, car qui sait qu’il avait laissé des traces qui allait le conduire tout droit en prison? Pour l’heure, il était encore un criminel en liberté. Alekhsis baissa la tête.

— … et essayer de m’innocenter des meurtres…

Je ne pus m'empêcher de sourire. -il n'y a pas de soucis. Quelqu'un va s'en occuper, et tu pourras quitter ta famille d'accueil sans aucun soucis,dis-je en souriant. Helen Magnus fera son possible. Le Docteur Helen Magnus, quand je lui raconterais le cas de ce garçon,;dont je ne connaissais toujours rien; allait sûrement l'aider. Elle avait des contacts dans toute la ville, elle pouvait sûrement faire quelque chose. -Dis, comment tu t'appelles ?

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Alekhsis se releva, avec un peu de difficulté puisqu’il était épuisé.

— Je m’appelle Alekhsis. Alekhsis Maioresco.

Dit-il avec son léger accent européen habituel. Ce n’était pas très marqué, mais en y prêtant attention, il était possible de l’identifier.

— Et toi, comment t’appelles-tu?

Il ignorait qui était cette Helen Magnus. Mais en faisant rapidement le lien avec le sanctuaire, Alekhsis se disait qu’elle devait en faire partie, voir même s’en occuper, d’une certaine façon. Seulement, rien n’était plus sûr, il fallait voir comment les événements allaient se dérouler par la suite.

- Emma, Emma Tesla.
Un blanc s'installa entre nous deux. Je n'avais plus qu'à parler à Magnus, et tout rentrerait dans l'ordre, et il pourra enfin apprendre à vivre correctement avec ce don. D'ailleurs, je devais savoir en quoi consistait ce don, Magnus avait peut être déjà eu affaire à celui-ci, et pourra peut être l'aider plus facilement.
-Mais, je dois savoir une chose. Ton don.... Il consiste en quoi ?

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— Enchanté, Emma.

Leur conversation s’était arrêtée pour un moment. Alekhsis n’avait rien d’autre à ajouter et apparemment, Emma était à cours de questions. La fatigue prit soudainement Alekhsis d’un coup. Il avait presque oublié qu’il n’avait pas dormi de la nuit, à cause de l’adrénaline de la nuit précédente. Il sentait qu’il allait tomber dans les vapes quand il voyait que tout brillait autour de lui. Quand Emma lui demanda quel était la nature de son don, il n’eut pas vraiment la force de répondre.

— Je dois… dorm…

Il manqua de tomber alors qu’il cherchait un appui.

- On peut aller au Sanctuaire maintenant. Tu pourras dormir, tu seras en sécurité....
Il cligna plusieurs fois des yeux, à certains moments, j'eus peur qu'il s'évanouisse; qu'est-ce que je ferais si ça arriverait ?
On n'avait pas trop le choix. Au Sanctuaire, il pourrait se reposer tranquillement, et ensuite on règlerait l'affaire de sa famille d'accueil.
J'attendais sa réponse, tout en le regardant, inquiète. Si il n'avait pas la force de marcher, je pouvais toujours appeler quelqu'un pour qu'il vienne nous chercher en voiture....

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Alekhsis hocha la tête pour confirmer sa réponse à la suggestion d’Emma. Il fallait agir vite car le temps pressait. Non seulement, il fallait qu’il dorme, mais d’un autre côté, il fallait aussi se dépêcher de sortir de la ville, au cas où la police arriverait ou bien que d’autres hommes en noirs se lance à ses trousses. En état de faiblesse comme en ce moment, Alekhsis n’aurait très certainement pas la force d’en affronter d’autres. Bref, Alekhsis suivit Emma où il l’emmènerait, espérant que le chemin vers ce fameux Sanctuaire ne soit pas trop long…

( On continue dans le Sanctuaire ? ! )

Animals Messages : 37 Date d'inscription : 10/05/2011 Age : 32

( va pour le sanctuaire!)